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Hôtel de Ville

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Une symphonie architecturale inachevée

L'hôtel de ville montois actuel, symbole de l'autonomie communale et véritable joyau de la Grand-Place, fut construit au XVe siècle. Inachevé, il ne présente pas le caractère monumental de ceux de Bruxelles ou Louvain. Mais tel qu'il se dresse, il domine toutes les autres constructions voisines qui constituent avec lui un panorama de l'architecture montoise civile du XVe au XXe siècle.

Cet édifice est vivant. Né au XVe siècle de l'imagination des échevins et des maîtres d'oeuvre communaux, il a grandi au cours des siècles suivants, par apports successifs. C'est bien la maison de la Ville, la maison commune, la maison de la Paix des Montois, leur bien commun, lieu où se prennent les décisions qui les concernent tous. Dans la trilogie des pouvoirs, cet hôtel de ville est le centre civique de la cité, par opposition au centre religieux (chapitre et collégiale Sainte-Waudru) ou au centre politique et militaire (que fut le Château comtal).

L'hôtel de ville abrite bon nombre de services administratifs.

Son histoire

L'hôtel de ville montois actuel est construit au XVe siècle, en partie sur les vestiges de la maison de la paix (ancienne dénomination des hôtels de ville) précédente (des caves en subsistent encore). Les échevins, dont la fonction essentielle est judiciaire, siègent dans l'hôtel de ville (auparavant ils siégeaient au Château comtal). C'est là aussi que parfois, le "massard" (le directeur financier de l'époque) présente ses comptes à la vérification et au contrôle du collège échevinal présidé par le mayeur. Au fil des ans, le bâtiment devient plus fonctionnel.

Parenté avec Louvain

Au milieu du XVe siècle, alors que commence l'édification de la nouvelle collégiale Sainte-Waudru, les échevins décident de se doter d'un bâtiment moderne. Nous sommes en pleine croissance démographique et les compétences des échevins se sont étendues à des problèmes généraux (travaux, urbanisme, sécurité, commerce, service d'incendie, contrôle du couvre-feu, propreté des rues...).

De 1458 à 1477, les travaux se poursuivent d'après le programme établi. Le 8 mars 1459, la première pierre de la façade est posée solennellement en présence du mayeur, des échevins et du receveur du Hainaut. Survient la mort de Charles le Téméraire. Des troubles voient le jour. L'arsenal voisin du chantier saute (1477), endommageant l'édifice en construction, et détruisant une partie du stock de blé engrangé dans le grenier provisoire. L'architecte Mathieu de Layens (auteur de l'Hôtel de Ville de Louvain) est sollicité par les échevins et vient prodiguer ses avis aux maîtres d'oeuvre de Mons. Ceci explique la parenté évidente existant entre les hôtels de ville de Louvain et de Mons.

Mais le manque de ressources financières ne permet pas aux échevins de mener à leur fin les travaux entrepris. L'hôtel de ville gothique du XVe siècle reste inachevé: un étage supplémentaire a été amorcé et jamais réalisé (l'amorce des tourelles d'angle est bien visible de part et d'autre de la façade au niveau de la corniche, et le départ d'un escalier en vis dans le grenier devait donner accès aux tourelles).

La charpente, longtemps provisoire, et la couverture de chaume, sont remplacées par des éléments définitifs au XVIe siècle, puis profondément modifiées au XVIIIe siècle, lorsque le campanile de Tirou et Caffiaux (1716-1718) vient coiffer de sa masse disproportionnée l'ensemble médiéval. L'ardoise remplace la tuile (pannes de Mons). Un balcon de fer forgé prend la place de la bretèche dont il subsiste le fleuron terminal (au sommet de l'arc brisé du portail d'entrée). La cloche banale ou "bancloque" de 1390, transférée d'une maison de la paix à l'autre, est accrochée dans le campanile.

Au fil des siècles

Rapidement trop exigu, ce premier bâtiment se développe par des constructions échelonnées dans le temps et les siècles.

Son architecture

Du gothique "finissant".

La façade

La façade présente effectivement les caractéristiques du "gothique finissant" :

  • Fenêtres à arc en tiers points avec décor de feuillage frisé ;
  • Arcatures décoratives plaquées ;
  • Meneaux fixes avec ouvertures ;
  • Corniches de pierre avec, aux extrémités, le départ des tourelles prévues et jamais construites pour un étage supérieur ;
  • Portail en arc brisé, fermé le soir par une lourde porte à doubles battants ;
  • Dans le battant de gauche sont ménagées une porte et une « portelette » ou, suivant la terminologie médiévale, un "huis" et un "huisset".

Une porte donne accès à la salle des Sacquiaux, tandis qu'une autre permettait autrefois d'accéder au bureau du bourgmestre (aujourd'hui salon d'Apparat). Les matériaux qui ont servi à l'édification de l'hôtel de ville sont le grès de Bray travaillé à la boucharde et la pierre calcaire d'Ecaussinnes travaillée au ciseau. Les poutres de chêne des plafonds proviennent en partie des bois de l'abbaye de Cambron. Les briques sont de fabrication locale et cuites suivant des moules types choisis par les échevins.

La serrure de l'hôtel de ville, dont l'original en fer forgé date du XVe siècle, a été remplacée au portail par une copie en laiton. Elle synthétise certaines activités des échevins dans une ville fortifiée comme l'était Mons. On y voit ainsi un héraut ou un porte-parole du collège échevinal faisant lecture à la "bretèque" d'un édit scabinal. Une porte des fortifications avec deux tours à poivrières symbolise l'enceinte de la ville forte.

Le porche est de biais à cause de l'implantation de cet hôtel de ville à l'emplacement de plusieurs immeubles, dont la maison de la paix précédente. Le plan en était très différent. La démolition fut progressive, au fur et à mesure de l'avancement des travaux de l'édifice gothique. Le porche est à la fois couvert en plafond (pour permettre l'évolution des battants du portail) et de voûtes à nervures à clefs décorées. On peut effectivement y voir des représentations de scènes en rapport direct avec les fonctions judiciaires des échevins. Il en est de même des arcs formerets.

Les murs latéraux du porche portent des plaques commémoratives d'événements marquants de la Guerre 1914 - 1918: mémoriaux irlandais, canadien, douaisien; Mons reconnaissant envers les Etats-Unis (sculpteur, le Montois Gustave Jacobs). Une plaque due au sculpteur A. Regnier rend hommage aux pionniers belges au Congo.

La Cour d'Honneur intérieure

Sous le porche de la façade s'ouvrent deux portes et une large baie vers la cour intérieure: cette cour, dite autrefois "de Barrabas" est entourée de bâtiments aux origines diverses :

  • XVe siècle: façade arrière du bâtiment de 1458 avec la tourelle d'escalier ;
  • XVIe siècle: aile de droite; la salle des Mariages avec des fenêtres rectangulaires à meneaux ;
  • XVIe et XVIIe siècles: ailes du fond avec des fenêtres aux mêmes caractéristiques et une couverture de petits toits en croupe dans la tradition montoise ;
  • XVIIe siècle: chapelle échevinale Saint-Georges, dont la jonction avec l'hôtel de ville se fait au niveau du salon des États ;
  • XVIIIe siècle: façade de l'antichambre du Cabinet du Bourgmestre (aujourd'hui Salon d'Apparat) plaquée tardivement contre la première travée de la chapelle Saint-Georges, commencée au XVe siècle et jamais achevée.

Ses salons

Depuis le XVe siècle

Cabinet d'Apparat

L'antichambre du Cabinet d'Apparat est la seule travée construite en matériaux durs de la chapelle échevinale du XVe siècle. Outre les détails architecturaux (culots de feuillage, nervures engagées, arcatures plaquées), cette petite salle contient une cheminée du XVIe siècle amenée de l'hospice de Bouzanton. La peinture qui la surmonte représente le "Beffroi" commun à Saint-Germain et à Sainte-Waudru, réalisée suivant les documents du XVIe siècle par le peintre montois Clément Stiévenart (1851-1924). La porte qui conduit à la tourelle est le seul accès ancien à cette chapelle, car le large portail et le grand arc qui ouvrent sur le Cabinet d'Apparat datent du XIXe siècle.

Ancienne salle de réunion des échevins, le Cabinet d'Apparat avait accès au Grand-Marché (Grand-Place) par une ouverture pratiquée à droite (côté cheminée). Le Cabinet a été rhabillé au XIXe siècle en boiserie néogothique. La haute cheminée de pierre provenant du château de Trazegnies est dominée par une vue de Mons reconstituée d'après des documents anciens, par Clément Stiévenart. Une armoire à décor "en parchemin", quelques pièces d'orfèvrerie montoise du XVIIIe siècle, une armoire à deux battants en style Louis XV local, des tapisseries bruxelloises (les Parties du Monde, 1691-1692), le buste du bourgmestre Victor Maistriau (1870-1962) par R. Godfroid... constituent l'essentiel du mobilier intéressant de cette salle.

Tourelle de l'escalier hélicoïdal

Cet escalier reste inachevé et abandonné au niveau du deuxième étage comme tout l'édifice dont il constitue un travail en hors-d'oeuvre suivant la tradition médiévale. Ce majestueux escalier est composé de marches monolithiques disposées en vis, l'axe central étant constitué par la superposition des extrémités des marches. Il constitue le morceau d'architecture le plus intéressant de cet hôtel de ville par son procédé de construction, son déroulement harmonieux et son ampleur. Les fenêtres qui l'éclairent ont leurs sièges en vis-à-vis de pierre. L'une d'elle a une clef sculptée.

Salle des Sacquiaux

Ce nom rappelle qu'à la tombée de chaque jour, lorsque sonnait la cloche, les six portes de la ville étaient fermées. Leurs clefs étaient alors ramenées dans des "sacquiaux", des bourses de cuir, puis entreposées dans cette salle, en présence d'un échevin. Elles étaient gardées sous l'oeil vigilant de sentinelles, réchauffées par un brasero brûlant du bois et du charbon de terre, durant l'hiver.

Les sièges en vis-à-vis aux fenêtres, la cheminée, l'arc à fleurons en chou frisé, les poutres massives du plafond, les briques et les pierres des murs lui apportent le caractère solide, austère, dû à une telle salle des gardes. Dans le mur, à côté de la porte donnant accès au porche, l'étalon du pied de Mons (soit 29,5 cm) servait au contrôle échevinal (mesures de longueur, de poids et de capacité des marchands).

La tapisserie du XVIe siècle de la suite "Histoire de Tobie" sort de l'atelier bruxellois des De Pennemaker, d'après un carton de Pierre Coecke d'Alost. Elle a été acquise par la Ville avec l'aide de l'Association pour l'enrichissement du patrimoine artistique, en 1966. L'escalier, dû à l'architecte Delacenserie, date de 1900.

Salon gothique

L'ancienne "salle Notre-Dame" occupe toute la surface de l'hôtel de ville bâti au XVe siècle. On y accédait alors exclusivement, jusqu'au début de ce siècle, par l'escalier en vis de la tourelle (accès encore possible). Rhabillé et décoré en 1866, il présente toutefois une structure gothique. Les poutres sont supportées par des culots de pierre sculptée et peinte dont la facture s'apparente aux oeuvres d'art de l'atelier brabançon de Claes Sluter.

Les dix fenêtres en arc brisé avec sièges en vis-à-vis s'ouvrent toutes du côté de la Grand-Place, le mur opposé étant aveugle (un arc donnait accès à la chapelle, les échevins assistaient aux offices depuis la salle Notre-Dame). Les murs latéraux d'une épaisseur remarquable ont été percés pour donner accès d'une part à la salle Parapluie, et d'autre part à la salle des États. Les poutres et les planches du plafond sont peintes aux armes et aux noms des prévôts et des bourgmestres de Mons et des baillis de Hainaut, aux armes des souverains du comté, aux noms d'échevins et de maîtres de l'artillerie de la ville. Les compositions qui ornent les murs, dans la tradition des peintres d'histoire du XIXe siècle, sont dues au pinceau de L. Paternostre ("attaque du camp de Quintus Cicero"), de Modeste Carlier ("Baudouin V distribuant des armes aux bourgeois de Mons en 1185"), de J. Hennebicq ("Baudouin VI promulguant les chartes pénale et féodale de 1200"), et de Antoine Bourlard ("Combat de Gilles de Chin et du Dragon").

Les lustres du XIXe siècle, électrifiés vers 1950, fonctionnaient autrefois au gaz. Ils chauffaient et éclairaient à la fois.
Par son ampleur et sa structure, ce grand salon transmet, à travers cinq siècles et demi, l'allure d'un local public et utilitaire du Moyen Âge. Par sa décoration, il reste néanmoins un témoin du goût du XIXe siècle. C'est dans ce salon que se déroulent les séances du conseil communal depuis la création du Grand Mons en 1977 (fusion des communes).

Depuis 2000, au-dessus de la cheminée d'apparat, un dyptique peint sur la cire a été installée par Jose Maria Sicilia, sur le thème de la légende de Saint-Georges et du Dragon. Dans un système d'opposition binaire, il présente les deux protagonistes de la légende et les lieux mêmes de leur mode d'existence. D'une part, dans des teintes verdâtres, l'eau et la terre pour le Dragon. D'autre part, une fleur rouge sur un fond blanchâtre pour Saint-Georges qui symbolise le soleil et la lumière.

Salle Parapluie

Elle constitue un prolongement du salon Gothique, tout en étant l'étage de la Toison d'Or (XVIIe siècle), maison baroque voisine de l'Hôtel de Ville. Voûtée de briques à décor en résille, dotée d'une cheminée à "larme" ou "carotte" caractéristique du XVIIe siècle, cette petite pièce doit son nom à la fausse voûte gothique en stuc à nervures multiples en baleines de parapluie, qui la couvrit de 1860 à1929, date de la restauration.

Depuis 2000, Balthasar Burkhard y a installé une série de photographies sur le thème de la légende de Saint-Georges et du Dragon. Pris dans des grottes et dans des lieux marécageux, ces clichés représentent le Dragon dans une vision fragmentée. En opposition, Saint-Georges, figurant une photographie grand format sur un autre pan de mur, symbolise quant à lui l'unité. Enfin, de grandes photographies de villes sont également placées de telle manière que l'artiste, en créant cette trilogie, procède à un mise en situation des protagonistes de la légende.

Salon des États

Situé à l'autre extrémité du salon Gothique, il s'ouvre aussi sur la chapelle Saint-Georges (1601) sont il constitue la partie haute du narthex, et d'où les échevins pouvaient assister aux offices. La porte à doubles battants ouvre à hauteur des voûtes de briques à nervures de pierre de l'oratoire.

Son nom lui vient de son affectation. Les États de Hainaut s'y réunirent plusieurs fois aux XVIIe et XVIIIe siècles. Restauré en 1994, sa décoration et le mobilier sont du XVIIe siècle (Louis XIV local): cheminée en marbre de Rance, plafond peint peu après 1678 (noms des échevins anoblis par Charles II d'Espagne et des Pays-Bas à l'occasion de la levée du blocus imposé par le maréchal de Luxembourg après la bataille de Saint-Denis; glorification du roi).

Depuis le XVIe siècle

Salle des Mariages

Cette ancienne salle des Ajours se situe dans l'aile du XVIe siècle donc hors de l'édifice d'origine, mais en conservant la tradition des constructions du Moyen Àge. Elle est caractérisée par ses fenêtres rectangulaires à sièges en vis-à-vis en pierre; par sa cheminée à branches écotées dans la tradition bourguignonne (aux armes du Hainaut, de Mons et des Avesnes) et surtout par son plafond en gypserie daté de 1682. Les boiseries Louis XIV proviennent du salon des États et de la chapelle Saint-Georges. En sortant de cette salle par la porte dérobée dans le lambris, à gauche de la cheminée, on atteint la cour face à la cave du XIVe siècle, dont l'escalier est couvert par une voûte rampante en grès de Bray.

Depuis 2000, la salle des Mariages abrite une oeuvre superbe et haute en couleurs de Gérard Garouste, une huile sur toile marouflée ayant pour thématique la légende Saint-Georges et le Dragon. À voir...

Depuis le XVIIIe siècle

Salle des Commissions

Sur la droite, avec sa double façade typique des maisons montoises du XVIIIe siècle en briques et pierre, la salle des Commissions offre un intérieur intéressant. Cheminée Louis XIV en marbre de Rance surmontée d'une toile peinte du XVIIIe siècle, murs couverts de panneaux de tapisseries bruxelloises ou ténières sorties des ateliers de Leclercq (1707) et A. Castro.

Le grenier

Il s'ouvre par un portail en anse de panier à moulures serrées, en haut de l'escalier en vis de la tourelle. La charpente du XVIIIe siècle avec l'énorme roue remontoir de l'ancienne horloge, le bâti qui supporte le campanile de 1716-1718, les départs d'escaliers en vis aux quatre angles, les sièges en vis-à-vis des dix fenêtres prévues valent la montée. L'accès au campanile où pend la "banclocke" de 1390 se fait par un étroit escalier.

Salon des Portraits

Situé face à l'escalier moderne (1900) partant de la salle des Sacquiaux, restauré en 1994, le salon des Portraits abrite un buste de marbre d'Alexandre Gendebien (1789-1864) dû au sculpteur montois Louis Devillez (1855-1941). On trouve également quelques portraits peints de célébrités locales: Jacques Du Broeucq, Claude J. de Bettignies, Louise de Gontreuil...

Salon boisé

Situé au-dessus de la salle des Mariages, il propose des lambris sobres du XVIIIe siècle, style Louis XVI. Permet d'accéder au salon Gothique.

Saint-Georges et le Dragon passent la rampe

Aujourd'hui reconnu au titre de Patrimoine oral et immatériel de l'Humanité par l'UNESCO, le Doudou est incontestablement l'événement de l'année pour les Montoises et les Montois, un événement exceptionnel à plus d'un titre. Pourtant, paradoxalement, il ne subsistait aucune trace visible de notre Ducasse là où se déroule le Lumeçon. C'est la raison pour laquelle le bourgmestre Elio Di Rupo a suggéré d'y installer une œuvre d'art rappelant ce Combat unique au monde aux visiteurs et nombreux touristes, ainsi qu'aux Montois bien entendu.

L'idée est lancée. Encore fallait-il la concrétiser. Car même si budgétairement, la Ville fut largement aidée par les fonds européens du FEDER et la Région wallonne (à raison de 90% du coût total qui s'élève à 175.000 €), le plus dur restait à faire. Car l'intégration d'une œuvre, sur la façade d'un hôtel de ville classé et datant du XVe siècle, n'est guère chose aisée.

Le choix de l'artiste s'est porté assez naturellement sur l'artiste français Gérard Garouste. L'homme n'est pas un inconnu à Mons, puisqu'il réalisa en 2000 la frise qui orne magnifiquement la salle des Mariages de l'Hôtel de Ville, frise qui symbolise déjà les principaux épisodes de la Ducasse rituelle.

"Le génie de Gérard Garouste a été de trouver un emplacement qui se trouve sur la façade de l'hôtel de ville sans vraiment y être accolé", précise Elio Di Rupo. "Cela nous a permis d'éviter des procédures excessivement lourdes quant il s'agit de toucher à des bâtiments classés". Gérard Garouste a proposé de créer des montants en bronze qui serviraient de départ aux rampes de l'escalier situé devant la salle des Sacquiaux. Aussi, les rampes elles-mêmes ont été modifiées pour faire partie intégrante de l'œuvre. L'encadrement de la porte d'entrée a été également rénové.

"La présence forte du singe a influencé mon travail", a expliqué Gérard Garouste lors de l'inauguration de l'œuvre, le 23 avril 2006. "Je travaillais très tôt sur la Grand-Place et je voyais ces gens qui venaient caresser la tête du singe. Peut-être que ce que j'ai fait prendra un sens mythique dans un ou deux siècles… Quoi qu'il en soit, c'était un formidable défi à relever que de répondre à cette commande spécifique".

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