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Théâtre Royal de Mons

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Les origines

Une caserne désaffectée, à la rue des Tuileries, abritait les pavillons St-Jacques et St-Joseph. Un véritable théâtre y fut conçu, par l'architecte Jeanson de Paris de 1805 à 1807. Pour l'époque, le théâtre des Tuileries était bien conçu. Il comprenait 17 loges et 14 baignoires, les premières loges avaient des foyers. On joua l'opéra, la comédie et le drame. Le 26 février 1839, le théâtre des Tuileries fut détruit complètement par un incendie. De 1839 à 1843, des sociétés dramatiques organisèrent et donnèrent des représentations au "Poids de fer", Grand-Rue, au café de la "Dame Blanche" également Grand-Rue, dans une maison au Trou-Oudart et ailleurs.

Réouverture du théâtre des Tuileries

Le théâtre des Tuileries fut rétabli, tant bien que mal, il y eut une sorte d'inauguration sous le nom de théâtre des Variétés, en 1841. On y joue quelques opéras, comédies, vaudevilles. Hélas, après quelques représentations, c'est la faillite. Le directeur ne peut payer ses artistes. En 1843, un cirque s'y installe. En 1845, désertée par le public, la salle des Tuileries ferme définitivement ses portes.

Le théâtre actuel

1843

Le théâtre des Tuileries, bien que conçu et réalisé comme un vrai théâtre, ne convenait pas pour une capitale de province importante. Le projet était né de faire en pleine ville un théâtre moderne. Un échevin, M. Doutremer (1780-1847), s'attacha à cette réalisation avec l'architecte de la Ville M. Sury (1814-1865). L'emplacement choisi était sur la Grand-Place, à l'angle de celle-ci et de la rue Neuve. Là se trouvaient l'académie de dessin et le bureau des accises. Doutremer et Sury y érigèrent de 1841 à 1843, selon les données et moyens de l'époque, un beau petit théâtre, très sympathique. Il fut inauguré le 18 octobre 1843 sous la direction de M. Edouard Haquette. Messieurs Clément Stiévenart et Jules Declève en ont donné un parfait état des lieux en 1908 dans la brochure "De fonds en combles du théâtre de Mons". Une très belle salle des Concerts et Redoutes furent annexées.

Ce théâtre avait un caractère familial. Loges et baignoires étaient le prolongement des salons bourgeois : on y échangeait des visites et des pralines. L'arrivée de la "troupe" était un événement montois. Les abonnés nombreux faisaient autorité. Tout le monde se connaissait. C'est ce qui faisait le charme de notre théâtre, c'était l'atmosphère qui s'y retrouvait. Par centaines, opéras, opéras-comiques, opérettes, comédies, drames se succédèrent. Mais à cette époque, le béton armé n'était pas connu, l'électricité n'était pas encore appliquée à l'éclairage. Si bien que le théâtre de 1843 était tout pétri de bois et éclairé au gaz à feu nu, par un lustre énorme qui devait servir en même temps à l'éclairage et au chauffage. Quelques années avant de célébrer son centenaire, en 1938, le théâtre manifesta des stigmates de la décrépitude et du danger d'incendie. Des experts furent appelés à son chevet et constatèrent un mal irrémédiable. Il fut condamné bien à regret et voué à la démolition. L'impérieux besoin d'avoir des représentations fit recourir à un local provisoire. Et, singulière coïncidence, ce fut encore à la boucherie que l'on eut recours comme en 1759, en 1802, en 1805.

1948

A l'initiative de la Ville de Mons, un concours fut lancé en vue de construire une nouvelle salle. Une vingtaine d'architectes y participèrent. Le projet de MM. Govaerts et Van Varenberg fut retenu. Le souci de la sécurité fut poussé à l'extrême. La façade fut à peine modifiée. Les portes de fer portant les médaillons furent tout simplement réduites en hauteur pour permettre la construction d'un escalier fort utile. En 1948, le "Nouveau Grand Théâtre" flambant neuf, ouvre ses portes. C'est un bâtiment néo-classique qui s’appuie sur un rez-de-chaussée percé d’arcades en plein cintre. Le porche en léger avant-corps est rythmé de colonnes ioniques et fermé par trois grilles en fonte ornées des médaillons de Racine, Molière, Grétry et Roland de Lassus (par Emile Hoyaux). L’étage noble présente un style corinthien et est surmonté d’un fronton triangulaire.
Une troupe permanente complète est engagée : choeur, orchestre, ballet et artistes lyriques. Ainsi qu'une jeune équipe d'artistes-décorateurs.

1996-1997

En 1996-1997, le théâtre fut une nouvelle fois fermé pour cause de travaux, qui ont permis d'apporter un plus grand confort aux spectateurs, ainsi qu'une meilleure qualité acoustique.

2006

La Ville de Mons a décidé de rénover le théâtre. Après six mois de travaux, l'édifice culturel, de style néo-classique, a ouvert ses portes le 8 février 2006. Le chantier qui s'achève visait le hall d'entrée, la billetterie, le bar, les toilettes, soit les premiers espaces d'accueil du public avant l'entrée dans la salle de spectacles proprement dite.

On n'a pas seulement pensé à la beauté des lieux mais à leur fonctionnalité aussi. Ce chantier a été l'occasion de remettre ces espaces aux normes de sécurité. L'infrastructure remise à neuf intègre l'accès des personnes à mobilité réduite. La fin de ces travaux, entamés en août ont coûté 683.536 euros (cofinancés par la Communauté française et la Ville). Le dessinateur angrois, Claude Renard a remporté le concours et s'est vu confier la mission scénographique. Il s'est entouré des services d'Etienne Jonas, architecte basé lui aussi dans le Haut-Pays, pour le versant technique du dossier. « Notre souci premier a été d'ouvrir le théâtre, de faire tomber une série d'obstacles, tant physiques que visuels, qui compliquaient le cheminement du spectateur du trottoir à la salle. » L'ancien sas, avec ses barrières, a fait place à un hall aéré et lumineux, qui s'ouvre sur des guichets modernisés.

Plus loin, au pied de la volée d'escaliers, les vestiaires ont pris place dans deux petits salons à la déco très « lounge » qui se font face. Au centre, derrière de larges portes vitrées, un long bar design offre une ambiance « cosy ». Leur grande réussite a été de faire appel au talent de l'artiste Alexandre Obolensky qui a peint un ciel en trompe-l'oeil sur une toile de 35 mètres de long qui accompagne les pas du visiteur du hall d'entrée jusqu'au bar en contrebas. « Cette toile est un clin d'oeil aux décors de théâtre. C'est aussi un fil conducteur, décrypte Claude Renard. Elle donne à la fois un axe de temps et un axe d'espace. J'ai demandé à Obolensky de peindre un ciel qui change sur une journée, de l'aube à la nuit étoilée, cette dernière renvoyant à l'obscurité d'une salle de spectacle. »

2011

D’importants travaux de réfection de la toiture la plus ancienne sont entrepris. Mais alors que ceux-ci venaient de commencer, une violente tempête fait s’envoler une autre partie de la toiture, plus récente pourtant, du bâtiment. Les travaux de réparation ont donc pris une ampleur plus importante qu’initialement prévu et ont perduré plusieurs mois.

 

© https://theatreroyalmons.be

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