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Mesvin

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  • Superficie : 225 ha, soit 1,4% du territoire montois
  •  Altitude : de 41 à 70m
  •  Habitants : 998 (au 31/12/11)
  •  Fusion avec Mons : en 1977

Histoire

A l'époque préhistorique déjà, le territoire de Mesvin était habité. Le village donna, par ailleurs, son nom à une peuplade préhistorique « les Mesviniens » de la période paléolithique ou de la pierre brute. Aux  Reutéliens qui trouvaient du silex dans leur pays ont succédé des hommes d’une industrie moins primitive caractérisée par l’emploi de grattoirs et racloirs multiformes. Cette industrie porte le nom de « mesvinienne », de la tranchée de Mesvin. Les Mesviniens étaient contemporains du mammouth mais pas plus que les Reutéliens, ils ne nous ont légué d’ossements. En outre, d’importantes découvertes paléontologiques y ont été faites au XIXème siècle dans les craies.

La chaussée romaine Bavay-Utrecht traversait le village. Jusqu'au XIVe siècle, il n'y avait qu'une seule église pour Mesvin et Ciply. Le village était un bien du chapitre Saint-Vincent de Soignies qui y possédait la seigneurie foncière et y exerçait la haute, moyenne et basse justice dès le Xe siècle.
Le village, traversé par le By, fut toujours essentiellemetnnt agricole. Outre des céréales, on y produisait au XIXe siècle du lin, du colza et surtout des cultures vivières. On y extrayait une pierre bleue qui a servi à bâtir les fortifications de Mons aux XVIIe et XIXe siècles. L'extraction  a cessé avant 1830. Les gisements de phosphates qui firent la richesse de Mesvin sont très proches de ceux de Ciply et furent exploités de 1879 à 1924. Bien que la Société des Charbonnages de Ciply avait obtenu la concession des mines sous Mesvin, il n'y ajamais eu de charbonnage. La majorité des travailleurs se rendaient donc dans les mines de Flénu au XIXe siècle. Deux fabriques d'engrais chimiques fonctionnaient également dans la localité à cette même époque.

Patrimoine

Orgues de l'église Saint-Vincent

Abritées dans l'église Saint-Vincent, édifice néo-gothique construit en 1895, les orgues de Mesvin constituent un exemplaire assez rare élaboré par les Frères Link en 1899. Elles présentent l'avantage et l'intérêt d'avoir été conservées dans leur état d'origine, sans adjonction ni transformation.

Abbaye du Bélian

L'abbaye dite de Bélian fut fondée à Mesvin, le long de la chaussée romaine menant de Bavai à Utrecht, en 1244 par Wauthier Harduin, chanoine de Saint-Germain de Mons, afin d'expier les illusions d'une jeunesse orageuse. Il l'appela Bethléem en mémoire de la naissance du Christ au sein de la pauverté. Des religieuses du monastère de Saint-Victor de Paris, de l'ordre de Saint-Augustin (soeurs augustines de Saint-Victor), vinrent habiter le nouvel établissement auquel Thomas de Savoie, comte de Hainaut, et Jeanne, son épouse, firent une donation territoriale. Cette abbaye possédait ou jouissait de revenus et de biens (terres, immeubles, dîmes) à Mesvin, Asquillies, Ciply, Cuesmes, Hyon, Noirchain et Nouvelles. Ces biens lui furent attribués par le fondateur, par les comtes de Hainaut, le chapitre de Saint-Vincent de Soignies mais aussi par échange avec le Temple (échange de biens du Temple sis à Mesvin et Ciply contre un bien de l'abbaye sis à Frameries et Ghoy (1255).

Au XVIème siècle, il existait à l'abbaye de Bélian des classes gratuites pour les jeunes filles de Mesvin et des environs dirigées par deux maîtresses. En raisons des troubles de cette époque, les religieuses de Bélian furent contraintes de recevoir tous les enfants des deux sexes qui se présentaient, ce qui occasionna un surcroît important de besognes et de dépenses. En 1786, elles tenaient gratuitement des écoles ouvertes pour l'instruction des enfants de cinq ou six villages voisins. L'abbaye fournissait aux enfants le chauffage, le papier, l'encre, les plumes et les livres d'instruction, tels que cathéchismes et autres... De plus elles procuraient aux plus pauvres et aux indigents des linges, des habillements, des gratifications en argent, des aliments et certaines douceurs. Le 6 février 1787, les curés d'Hyon, Harveng, Asquillies, Bougnies et Ciply déclarèrent n'avoir qu'à se louer de l'instruction que recevaient ces enfants tant pour ce qui concernait les moeurs et la religion que pour ce qui tenait en général à l'éducation de la jeunesse. L'abbaye servit, par ailleurs, à plusieurs reprises de quartier général lors de siège de Mons notamment en 1572 au duc d'Albe et en 1691 à Louis XIV.

Hainosaurus Bernardi (ou Hainosaure)

En Belgique, des sédiments marins du Crétacé affleurent bien en deux endroits: dans la région située au sud de Maastricht au nord-est du pays, et dans le bassin de Mons au sud-ouest. Dans un cas comme dans l'autre, ce sont surtout les dépôts de craie de l'étage le plus récent du Crétacé, le maastrichtien (il y a 71 à 65 millions d'années) qui ont permis de constituer des collections importantes de fossiles. La majeure partie des collections de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique provient toutefois des Craies phosphatées du maastrichtien inférieur de la région de Mesvin-Ciply. Les cinquante-deux squelettes découverts sur ce site ont permis de constituer la collection de mosasaures la plus importante de l'Ancien Monde. Durant la seconde moitié du XIXème siècle, les Craies phosphatées de Mesvin-Ciply ont été exploitées de manière intensive pour la production d'engrais, d'abord dans des carrières à ciel ouvert, puis dans des galeries souterraines.

L'exploitation des carrières a cessé vers 1920. Les fossiles proviennent principalement des carrières à ciel ouvert. La photo ci-dessous représente schématiquement la configuration de l'affleurement et le contexte stratigraphique dans lequel fut découvert Hainosaurus bernardi, le plus grand mosasaure trouvé à Mesvin (12 m). Par-dessus les craies phosphatées, on trouve des sables verts d'origine marine (âge: environ 56 Millions d'années), eux-mêmes recouverts par du limon du Quaternaire.

Ce curieux animal appartient au grand groupe des reptiles et plus spécialement aux mosa-sauriens. On lui a donné le nom de « Hainosaure » ou saurien de la Haine par opposition au Mosasaure ou saurien de la Meuse. C’était un animal exclusivement marin par conséquent fusiforme et muni de nageoires. Sa gueule était armée d’énormes dents.

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