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Beffroi

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UNESCO

Le beffroi de Mons a été reconnu par l’Unesco comme patrimoine mondial, dans le cadre de la candidature collective « beffrois de Belgique et de France ». Il constitue un exemple de témoignage architectural remarquable.

Depuis 1999, cinquante-six beffrois de Belgique et de France sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Au travers de leurs différentes typologies et différents styles architecturaux adoptés depuis le style roman, les beffrois marquent une étape essentielle de l'architecture européenne, dès le XIIIe  siècle. Ce type de construction symbolise la conquête des libertés civiques et reflète le développement du pouvoir municipal et politique qui a marqué l'histoire des Flandres (au sens historique de ce terme) du Moyen Âge jusqu'à nos jours. Il s’oppose aux tours des cathédrales et dans certains cas, au donjon seigneurial, se confrontant ainsi aux différents pouvoirs déjà existants.

Quelques mots de l'ambassadeur de l'UNESCO

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Historique

Le phare de la ville

Fier symbole de l'identité montoise, point de repère important, Le Beffroi ("el catiau" comme on l'appelle affectueusement à Mons) fut élevé au XVIIe siècle, après l'écroulement de la Tour à l'horloge (1661).

Le château des comtes

Véritable phare de la ville, cet édifice de 87 mètres de haut nous rassure par sa seule et imposante présence. Il est le témoin de nos vies et le gardien de nos secrets, presque un confident intime. Unique beffroi de style baroque en Belgique, il est, depuis le 1er décembre 1999, classé "Patrimoine mondial de l' UNESCO".

Au XIIe siècle, Mons est la résidence ordinaire des comtes. Ce sont les règnes de Baudouin III (mort en 1120) et surtout de Baudouin IV surnommé le Bâtisseur (mort en 1171). Ce prince énergique donne à Mons une enceinte nouvelle, dite "comtale", dont les vestiges sont toujours visibles, principalement au fond de la cour de la Maison du "Blanc Lévrié" (actuelle agence ING sur la Grand-Place) ou en la rue Terre-du-Prince (partiellement écroulée en 1995 et en restauration depuis 1999).

Cette enceinte englobe bien entendu le "castrum" dont elle constitue en quelque sorte une défense avancée. Le château de Mons (ou château des Comtes de Hainaut) est, à cette époque, la forteresse idéale établie au sommet de la colline principale, vers le nord-ouest. On la considère, à juste titre, comme la première place forte du Comté avec ses 325 mètres de longueur et une superficie totale de plus d'un demi-hectare. Les comtes successifs y trouvent le refuge tout indiqué. La tour de l'horloge est érigée en 1380, grâce à l'ingéniosité de Roland de Bruxelles.

Vers le délabrement

Le Château se présente sous la forme d'un vaste ensemble fortifié, réaménagé au XIVe siècle sous les comtes des familles d'Avesnes (1279-1356) et de Bavière. Le château est dès lors occupé de façon significative par la Cour de Mons d'abord, le Conseil souverain du Hainaut ensuite. Après l'abdication, en 1433, de Jacqueline d'Ostrevant (fille de Guillaume IV d'Ostrevant), et l'entrée du Hainaut dans les possessions de son fastueux cousin Philippe le Bon, le château cesse à tout jamais d'être résidence comtale. Peu à peu déserté par l'administration souveraine, le château se dégrade. En 1561, le Grand Bailli de Hainaut en constate l'état de délabrement. De la grande salle où s'assemblait le "conseil" du souverain, ne subsistent déjà plus que des vestiges branlants. Les bâtiments commencent même à servir de "carrière" pour les édifices nouveaux!

La Tour à l'horloge

Intégrée dans la muraille comtale, la fameuse "Tour à l'horloge", connue dès 1380, s'écroule de vétusté en 1661, pendant la nuit. De cette tour, il ne reste rien. Ses cloches, entraînées dans la chute, sont également détruites, y compris celle dite "de justice" qui annonçait les exécutions. Il ne reste donc rien de cette époque, hormis la chapelle Saint-Calixte et quelques caves souterraines. Et pourtant, la mémoire n'a pas complètement disparu puisque certaines rues des environs, comme la rue dite "de la Tour Auberon", rappelle encore la présence de la forteresse et, en l'occurrence, du donjon de la forteresse. En outre, le XVIIe siècle se servira largement de la "carrière" lors de l'édification de l'actuel Beffroi, devenant rapidement la "Tour du Château".

La construction (1661 - 1672)

Après l'écroulement de la tour à l'horloge, l'idée de reconstruire un tel monument s'imposait. C'est la Ville de Mons qui a toujours été le maître de l'ouvrage. Le chantier débuta dès 1661 sous la direction de l'architecte, entrepreneur et sculpteur Louis Ledoux, lequel réalise les fondations. A sa mort (1667), Vincent Anthony dirigea les travaux, qui s'achevèrent le 5 juin 1671, soit dix ans après la pose de la première pierre.

Le Beffroi de Mons illustre le style baroque sobre, avec un décor classique. Les murs sont en grès de Bray tandis que les ornements, y compris les colonnes et les pilastres portants, sont en pierre bleue. L'intérieur est en briques et en charpente de bois. C'est un escalier en vis étroit qui mène aux cloches. L'une des particularités architecturales est cette charpente bulbeuse d'inspiration orientale, système de couverture fréquent dans les Pays-Bas méridionaux aux XVIe et XVIIe siècles. Haut de 87 mètres, l'édifice ne compte pas moins de 365 marches... Un chiffre symbolique raconte-t-on à Mons. Le haut de la tour renferme quant à lui 49 cloches, pour un total de 25 tonnes.

Une tour bien gardée

A l'origine, la fonction du Beffroi était avant tout utilitaire. En effet veilleurs et sonneurs s'y sont relayés durant de nombreuses années. Dès la fin des travaux, un service de surveillance de la ville vit le jour. Quelques courageux annonçaient l'heure du haut de la tour, par tous les temps. A 23h, le couvre-feu était annoncé et la ville plongeait dans un sommeil profond. Victor Hugo y fait d'ailleurs allusion dans sa lettre. D'après les archives de la Ville, le dernier veilleur s'appelait Joseph Verly, en 1858.

Victor Hugo "sous le charme"

La littérature et les voyageurs ne restent pas indifférents à l'édifice, et ce dès sa construction. La plus célèbre description est sans doute celle de Victor Hugo qui, de passage dans la cité montoise, laisse à son épouse Adèle ces quelques lignes :

"Je t'ai promis de te reparler de Mons. C'est en effet une ville fort curieuse. Pas un clocher gothique à Mons, car l'église chapitrale de Sainte-Waudru n'a qu'un petit clocheton d'ardoise insignifiant; en revanche la silhouette de la ville est chargée de trois beffrois dans ce goût tourmenté et bizarre qui résulte ici du choc du nord et du midi, de la Flandre et de l'Espagne. La plus haute de ces trois tours, bâtie sur l'emplacement de l'ancien château, et, je pense, vers la fin du XVIIe siècle, a un toit craiment étrange. Figure-toi une énorme cafetière flanquée au-dessous du ventre de quatre théières moins grosses. Ce serait laid si ce n'était grand. La grandeur sauve." (Victor Hugo, Bruxelles, 18 août 1837).

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