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Sexisme de rue

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Le Sexisme de rue : Qu'est-ce-que c'est ?

Cela englobe tous types d'acte d'objectivation sexuelle.

Même si certains propos prennent la forme de « compliments », ces comportements sont le plus souvent mal vécus par leurs cibles car il s’agit de remarques non désirées venant troubler la tranquillité de la personne qui se déplace simplement dans l’espace public.

Il peut s’agir tant de comportements (regards, bruits de bouches), de gestes ou encore de paroles visant à considérer une personne comme inférieure, à la réduire à sa dimension sexuelle ou à la mépriser en raison de son genre. Quelques exemples : sifflement, interpellation, regardes insistants, remarques sur l’apparence, frottements (par exemple dans les transports en commun), suivre quelqu’un, attouchements…

La loi du 22 mai 2014 tendant à lutter contre le sexisme dans l'espace public

Depuis l’entrée en vigueur de cette loi en 2014, les formes de harcèlement sexuel et de harcèlement sexuel de rue commis dans des lieux publics sont punissables. La loi stipule que toute personne ayant un comportement ou un geste, en public ou en présence de témoins, visant à considérer une personne comme inférieure ou à la mépriser en raison de son sexe ou encore de la réduire à sa dimension sexuelle, peut être punie.

La loi est née suite au reportage de Sofie Peeters, 'Femme de la rue', qui a beaucoup fait parler de lui. Alors qu’elle était filmée dans les rues de Bruxelles, la jeune femme a été à plusieurs reprises suivie, interpellée de façon insultante et sexiste et fixée du regard de façon irrespectueuse. Il s’agit de formes de comportement sexiste contre lesquelles on ne pouvait entreprendre aucune action avant l’adoption de la loi relative au sexisme, et contre lesquelles on peut désormais intervenir sur le plan légal.

La loi ne se limite toutefois pas au harcèlement de rue à proprement parler. Le harcèlement sexuel commis au travail et dans d’autres lieux publics peut également être puni sur base de la loi-sexisme.

Je suis victime : que dois-je faire ?

Vous n’êtes pas seul·e. La plupart des personnes victimes de sexisme ne réagissent pas : ces situations nous mettent mal à l’aise, c’est gênant et humiliant. Nous finissons parfois par nous sentir coupables, pourtant le harcèlement n’est jamais de notre faute. Nous ne devrions plus nous sentir coupables. Nous ne devrions plus fermer les yeux sur ce qui se passe. Nous avons le droit de nous sentir en sécurité, où que nous soyons.

Quelle que soit la manière dont vous choisissez de faire face à la situation, sachez que ce n'est pas à vous d'avoir la réaction parfaite, ce sont ceux qui harcèlent qui sont coupables.

Le harcèlement est toujours grave. Chaque acte de harcèlement de rue nous affecte plus que ce que nous pensons : il modifie notre comportement, remet en question notre confiance en nous et nuit à notre estime de nous-mêmes. À cause de ces actes, nous évitons certains endroits, repensons notre apparence ou n’osons pas sortir seul·e·s dehors. Cependant, il a été prouvé que le fait de faire face et de réagir à ces actes, sur le moment ou après coup, réduit le traumatisme.

Fiez-vous à votre instinct :

  • Vous sentez-vous suffisamment en sécurité pour réagir ?
  • Y a-t-il des gens autour de vous ?
  • L’endroit où vous vous trouvez est-il bien éclairé ?
  • Y a-t-il une sortie proche ?

Quoi qu’il arrive, respirez un grand coup et gardez votre calme. Il n’existe pas vraiment de réaction parfaite. Mais il y a différentes réactions possibles. Car si vous choisissez de réagir, vous le faites pour vous.

Comment porter plainte ?

Vous pouvez déposer plainte au commissariat de police le plus proche :

Le commissariat central de Mons : 065/97 90 00 // aW5mb0Bwb2xpY2Vtb25zcXVldnkuYmU= // Boulevard Sainctelette 76, 7000 Mons

Le Service d'Aide Policière aux Victimes de la police locale est joignable au 065/97.91.41.

En vous rendant à la police, informez l’agent de police que vous souhaitez déposer plainte. Les services de la police disposent de locaux d’accueil spécifiques avec des collaborateurs spécialement formés, pour vous permettre de faire part de votre récit calmement. En principe, chaque zone de police dispose d'un agent chargé du traitement des signalements relatifs à la discrimination et aux crimes de haine.

Vous pouvez aussi faire un signalement auprès de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes en appelant le numéro gratuit 0800/12.800 ou en ligne via le lien suivant : http://igvm-iefh.belgium.be/fr . En sa qualité d'institution publique indépendante, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes a pour mission principale de veiller à l'évacuation de toute forme d'inégalité. Le sexisme est une forme d'inégalité. L'Institut vous fournit des informations et des conseils gratuitement et en toute confidentialité. Dans certains cas, il peut vous accompagner lors du traitement juridique d'un litige.

Je suis témoin : que dois-je faire ? Méthode des « 5 D »

Dialoguer

Vérifiez si la personne harcelée va bien. Dites-lui que ce qui s’est passé n’est pas acceptable et que ce n’est absolument pas de sa faute. Par exemple, demandez-lui : « Ça va ? », « Vous voulez que je m’assoie à côté de vous ? », « Je peux faire quelque chose ? », ou dites-lui : « Vous n’avez rien fait de mal ».

Toutes ces phrases sont un bon moyen de lui montrer le soutien dont elle a besoin. Un peu d’empathie peut faire beaucoup et peut réduire l'impact psychologique dû au harcèlement.

Déléguer

Demandez de l’aide. Expliquez à une ou plusieurs personnes à proximité ce qui s’est passé et demandez-lui si elle peut faire quelque chose. Il est également possible de s'adresser à une personne qui représente une forme d’autorité. Dans les transports en commun, vous pouvez demander au·à la conducteur·trice ; un bar, au·à la barman/barmaid ; dans une salle de sport, à un membre du personnel. Vous pouvez aussi menacer le harceleur de prévenir la police, mais en vérifiant toujours si la personne harcelée est d'accord.

Demander à quelqu'un d'agir, c’est aider d'une certaine manière.

Documenter

Filmez discrètement la scène de harcèlement afin de fournir une preuve à la victime si elle souhaite porter plainte. Si vous êtes en sécurité, filmer peut également être une façon de dissuader le harceleur. Cela peut paraître évident, mais avant d’enregistrer une vidéo, gardez vos distances, assurez-vous que vous filmez suffisamment de contexte pour permettre d’identifier le lieu et mentionnez oralement la date et l’heure.

Et surtout : Faites-le pour soutenir la personne harcelée. Demandez-lui toujours ce qu’elle souhaite faire de la vidéo. Ne l’utilisez pas ou ne la publiez pas en ligne sans son autorisation.

Distraire

Distraire est une façon indirecte de détourner l’attention d'une situation de harcèlement. Il existe de nombreuses façons de distraire :

  • demander son chemin, l’heure, ou le distributeur le plus proche,
  • bloquer le passage,
  • faire du bruit
  • faire tomber ou renverser quelque chose de façon « accidentelle »,
  • Faire semblant de connaître la personne harcelée
  • Se tenir simplement à côté de la personne harcelée sans rien dire ou parler très fort au téléphone peut également se révéler efficace.

Diriger

Attirez l'attention sur la situation en interpellant le harceleur. Utilisez uniquement ce D comme dernier recours, lorsque cela est nécessaire pour éviter la violence. Votre sécurité et celle de la personne harcelée sont prioritaires. Dites au harceleur que ce qu'il fait n’est pas acceptable et demandez-lui d'arrêter immédiatement. Adressez-vous ensuite à la victime pour savoir si elle va bien.

Evitez de rentrer dans un débat avec le harceleur pour éviter que la situation ne dégénère en violence.

Initiatives locales et supralocales

Initiatives locales :

Applications gratuites à télécharger :

Retrouvez l’étude du service de Prévention

Retrouvez le guide pratique contre le sexisme de rue

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